Ma vie, ma gueule
En direct du Festival de Cannes : Ma vie, ma gueule
Quel titre étonnant, voire intriguant ? La réalisatrice explique que l’idée du titre du film et sa structure en trois parties s’est faite grâce à trois mots : Pif, Paf, et Youkou ! et cela comme un élan, un envol. La crise de la cinquantaine d’une femme en trois actes : une comédie, une tragédie, une épiphanie.
Par sa structure particulière, ce long-métrage fonctionne par blocs et non à travers un mouvement unifié. Il est mené tambour battant, avec des ruptures de ton et des dialogues amusants, savoureux, voire funambules qui ont toujours fait la marque de fabrique du cinéma d’ Hélène Fillières (la réalisatrice étant décédée pendant le tournage, le montage a été assuré par ses enfants et ses proches). La cinéaste nous laisse cet autoportrait aussi exquis qu’intime, auquel Agnès Jaoui donne sa fugue, sa drôlerie, sa vigueur mais aussi sa fragilité.
A travers elle, surtout, et les autres personnages nous goûtons à la joie de vivre malgré la maladie psychique, nous réfléchissons au sens de la vie, de la mort, à notre rapport aux autres.
Philippe Cabrol
#festivaldecannes #FestivaldeCannes2024 #analysedefilm #cinema