Sauvages

Analyse du film : Sauvages, réalisé par Claude BARRAS

Film d’animation – France 2024 – 1h27mn

Avec les voix de : Babette De Coster, Martin Verset, Laetitia Dosch, Benoît Poelvoorde…

Après le succès international de Ma vie de Courgette, Claude Barras revient avec Sauvages, un hymne à la nature et au respect des écosystèmes…

S’ouvrant sur une citation « La terre ne nous appartient pas, nous l’empruntons à nos enfants », le second long métrage de Claude Barras ( à nouveau tourné en stop motion), est une fable écolo centrée sur la déforestation et les peuplades natives.

Kéria est une petite fille métisse, elle vit en bordure de la forêt tropicale avec son père contremaître dans une énorme plantation qui déforeste à tout-va pour fabriquer de l’huile de palme. Sa mère, décédée, était une autochtone de Bornéo.

Kéria. Un jour, en visite sur la plantation, Kéria recueille un bébé orang-outang, dont les bûcherons viennent de tuer la mère. Ils deviennent meilleurs amis.

Quand un de ses ancêtres débarque, flanqué d’un gamin qu’elle trouve moche et qu’on lui présente comme son petit cousin Sélaï, elle l’accueille avec une immédiate antipathie, qui va s’accroître d’autant plus qu’on lui demande d’être « gentille » avec lui et de l’aider à s’intégrer dans son école. Le garçon ravale sa fierté et ses larmes et ne rêve que d’une chose : retrouver sa luxuriante forêt dont il connaît tous les recoins et les codes.

Quand le bébé orang-outan que Kéria avait recueilli va s’échapper au fond des bois, une nouvelle aventure commence. Kélia, Selaï, Oshi et une jeune scientifique américaine motivée, vont bientôt s’opposer à la destruction massive de la forêt.

Après Ma vie de Courgette, Claude Barras réalise Sauvages. Les deux films sont de la même veine, ancrés solidement dans le réel en même temps que grand ouverts à la poésie. L’animation en stop motion s’impose comme une évidence, la possibilité de faire prendre corps à des mondes parallèles, à des histoires suspendues dans le temps et l’espace..

L’approche de Claude Barras diffère avec l’utilisation de figurines animées image par image, dans une technique toujours impeccable.

Le film est déchirant, drôle mais aussi politique. Tout y est magnifique, enchanteur et évocateur. Sauvages est une invitation à l’acceptation des autres cultures et à la tolérance.

Philippe Cabrol

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