Fumer fait tousser
En direct du @Festival de Cannes : Fumer fait tousser de Quentin Dupieux
Pour recréer une cohésion dans un groupe de justiciers, appelés les « Tabac Forces », qui se délite, leur chef leur propose de se retrouver à l’occasion d’une retraite d’une semaine, avant de retourner sauver le monde.
Réalisateur atypique, Quentin Dupieux confronte les spectateurs à un univers de série B. Ce qu’il fait joyeusement avec Fumer fait tousser. Le générique du film nous montre le regard plutôt triste d’un gamin en voiture qui s’ennuie. A sa demande, son père s’arrête et voilà qu’au beau milieu de nulle part l’incroyable apparait : des super-héros façon Bioman ou encore Powers Rangers, les Tabac forces se battent contre une tortue gigantesque. Dans cet « objet filmique non identifié » décalé, hilarant et foutraque, le réalisateur joue constamment avec le spectateur, zigzaguant entre les mondes, les genres et les personnages. Quand nos cinq justiciers (Ammoniaque, Nicotine, Mercure, Benzène et Méthanol) des Tabac Forces doivent, à la demande de leur supérieur hiérarchique, prendre un temps de repos pour recréer de la cohésion entre eux, le film prend un virage et se structure en film à sketchs pour raconter des histoires « qui font peur » Fumer fait tousser est une mine de références cinématographiques avec des « monstres » dignes du cinéma japonais, des clins d’œil aux films d’horreur et de science-fiction.
Ce film a fait hurler de rire les festivaliers.
Philippe Cabrol