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Et pour quelques dollars de plus

Film à voir cette semaine à la télévision : Et pour quelques dollars de plus.

Lundi 25 juillet, France 3 à 21h10

Ce film est le second volet de la trilogie western de Sergio Leone, après Pour une poignée de dollars et avant Le Bon, la brute et le truand.

Le poncho de Clint Eastwood, le regard de Lee Van Cleef, la tête des méchants, les travellings de Sergio Leone, la musique d’Ennio Morricone…autant d’éléments entés dans la légende et qui procurent encore un immense plaisir.

Le film s’ouvre sur un plan très large d’une vallée désertique que traverse une lointaine et vague silhouette d’homme à cheval. Le bruit de sabot de l’animal et le sifflement du cavalier se font entendre comme si nous étions tout près. Un coup de feu hors champ, l’homme tombe et meurt tandis que le cheval s’enfuit. 

Il y a deux héros, deux chasseurs de prime qui débarquent dans le même village pour capturer un bandit psychopathe qui prévoit d’attaquer une banque avec son gang. L’un est un ancien colonel de l’armée, tiré à quatre épingles et tireur d’élite qui n’agit jamais sans réfléchir, animé par des raisons personnelles, l’autre est un jeune fonceur qui n’a pas froid aux yeux, négligé et mal rasé, motivé par l’argent. En bonne logique, ils vont d’abord s’affronter puis s’associer Il y a aussi le vilain, le plus fantaisiste des trois est un mexicain cyclothymique attiré par l’autodestruction.

L’intrigue est simple, avec la poursuite du bandit, le casse, les affrontements. Et pour quelques dollars de plus se présente comme une extension du film précédent, étendant les réflexions proposées par ce dernier. Mais Et pour quelques dollars de plus fait de l’argent le nerf de la guerre, quelque chose de plus fort que la loi, montrant que tout a une valeur financière, y compris une vie humaine. Bien que nous observions l’humain dans ce qu’il a de plus sombre, tout a une certaine grandeur face à la caméra de Leone : les visages, l’observation des personnages, leurs regards. Les plans sont très bien construits et agencés. Comme dans Pour une poignée de dollars c’est surtout l’image qui parle, à travers ces regards qui communiquent sans dire mot, et dressent les portraits des personnages.

Si Pour une Poignée de Dollars inaugurait le style du western spaghetti, Et pour Quelques Dollars de Plus sublime la formule grâce à une narration puissante portée par des personnages brillamment interprétés, des jeux de regard en gros plan à l’expression intense ainsi que des séquences variées. Et pour Quelques Dollars de Plus s’impose comme un des meilleurs westerns.

Philippe Cabrol

https://chretiensetcultures.fr