Ne dis rien
En attendant notre 25ème Festival Chrétien du Cinéma qui aura lieu du 20 au 29 janvier 2023, comme tous les mercredis, continuons notre cycle des films du FCC à voir ou à revoir. Aujourd’hui, le film d’une grande actualité : Ne dis rien d’Icíar Bollaín programmé au 19ème Festival Chrétien du Cinéma en janvier 2016 et dont le thème était : Visages de femmes.
7 Goyas (Césars espagnols)
Pays : Espagne. Année de sortie : 2004. Réalisateur : Icíar Bollaín. Durée : 1h 46
Avec : Laia Marull, Luis Tosar, Candela Peña
La réalisatrice espagnole Iciar Bollain est aussi comédienne et a incarné dans l’Espagne des années 90 des personnages de femmes modernes et libres. Passée à la réalisation, elle avait déjà abordé le thème de la violence conjugale, avec Alicia Luna sa coscénariste, dans un court-métrage « Amores que matan » (Amours qui tuent). Elles ont décidé de développer l’histoire, d’enrichir le personnage masculin et de créer le personnage féminin. Elles se sont documentées, ont consulté des spécialistes, participé à des thérapies de groupe, recueilli des témoignages… et réalisé le film « Te doy mis ojos » (Je te donne mes yeux).
Intitulé en français « Ne dis rien », il porte à l’écran l’histoire d’un couple, plonge dans leur intimité, au sein même de leur amour, un amour qui fait souffrir. Il rencontre un énorme succès public en Espagne et reçoit de nombreux prix; entre autres pour les acteurs, deux formidables interprètes : Laia Marull, une inconnue à la présence fragile et pourtant intense, et Luis Tosar, farouche, porteur d’une angoisse latente.
Peut-on cesser d’être une femme battue ? Peut-on cesser d’être un homme qui bat ? Face à Pilar qui veut fuir sa violence, Antonio est un homme qui souffre et cherche à se soigner. Le problème va bien au-delà de la violence masculine, il s’agit de savoir comment on vit ensemble dans un couple : ce qu’est l’amour… qui détient le pouvoir… Et en cela, nous sommes tous concernés.
Le regard de la réalisatrice épouse constamment celui de son héroïne, une femme qui ouvre les yeux et veut prendre un nouveau départ.
Sarah Linon
(Texte tiré du livret du festival en 2016)
