FIFF 2023 suite
Suite du retour sur le FIFF (Festival International du Film de Fribourg) :
Comme dans tout festival, place aux séances de nuit. Trois films coréens : Emergency declaration de Han Jae- rim (projeté en 4DX et en Screen-X), Project wolf hunting de Kim Hong-seon et surtout Phantom de Lee Hae-young un film d’action historique situé en 1933 alors que la Corée du Sud est occupée par le Japon. Ces séances ont également permis de voir John Wick 4 de Chad Stahelski, Sisu , film finlandais de Jalmari Helander , Bowling Saturne, film français de Patricia Mazuy. Le film le plus attendu était Rheingold, de Fatih Akin sur la vie de Giwar Hajabi, alias Xater, un rappeur qui avant de devenir un des plus importants producteurs de hip-hop d’Allemagne, a cherché à rembourser une dette grâce à un audacieux braquage.
Nouveau territoire, la section exploratrice du FIFF, s’est intéressée pur cette 37eme édition à la cinématographie de la Moldavie. Sept films dont trois fictions et quatre documentaires, y ont raconté l’aventure du cinéma moldave. Signalons le film documentaire The soviet garden de Dragos Turea, qui expose la manière dont la Russie a utilisé la Moldavie pour tenter des expériences agronomiques stimulées par l’atome. Ce documentaire est le fruit de dix ans d’enquêtes.
A travers la section Décryptage, le FIFF poursuit son travail d’exploration des questions sociétales, politiques et culturelles qui dérangent. « Le FIFF doit parler de ces choses tout en apportant des documents de l’ordre du grand cinéma », a déclaré Thierry Jobin, directeur artistique du Festival. Cette année le choix a porté sur « la suprématie blanche sur le monde et celless des hommes sur les femmes ». Raoul Peck, très connu notamment grâce à I am not your negro, raconte 600 ans de colonisation, de génocides et de suprématie blanche dans Exterminez toutes ces brutes.
Le second axe de cette section a exploré l’oppression de l’homme sur la femme dans le cinéma avec notamment Brainwashed : sex-camera- power de la cinéaste et activiste féministe Nina Menkes, documentaire qui démontre à quel point l’image de la femme a été conditionné par Hollywood et Jane Campion, the cinema woman de Julie Bertuccelli raconte l’aventure de la première femme à recevoir la Palme d’Or à Cannes avec La leçon de piano en 1993. Dès ses débuts en Nouvelle-Zélande, Jane Campion a dû se battre contre ceux qui tentaient de lui imposer une certaine manière de filmer les femmes et les hommes.
Philippe Cabrol (Qui est sur la photo mais où ?!)