Premier écho de Cannes
De notre envoyé spécial, Philippe Cabrol, co-organisateur du Festival Chrétien du Cinéma :
« Dès mardi 16 mai, des problèmes de circulation et une ville remplie de monde pour la 76ieme édition du Festival de Cannes qui semble placée sous le signe de l’élégance. Avec une fort belle affiche sur laquelle Catherine Deneuve qui se coiffe ou se recoiffe du côté de Saint Tropez en 1968 pendant le tournage du film d’Alain Cavalier La chamade. Et sur l’affiche les mots sont écrits verticalement. L’ensemble donne une impression de légèreté, de liberté. Après choisi Catherine Deneuve pour l’affiche de cette actuelle édition, le Festival décrit cette actrice comme » la plus grande star française qui n’a jamais cessé de tourner » et « une icône qui ne s’est jamais figée et rend son art vivant ». Elégance avec Chiara Mastroianni en tant que maîtresse de cérémonie.
Comme chaque année le Festival de Cannes sera l’occasion de découvrir des pépites mais aussi de profiter de moments phares avec le retour de deux monstres sacrés : Harrison Ford avec le dernier volet d’Indiana Jones Le cadran de la destinée et Johnny Deep dans Jeanne de Barry de Maïwen.
La sélection officielle propose une géographie attentive pour faire entendre des nouvelles du monde
Le continent africain est fort bien représenté dans cette édition avec les réalisatrices tunisienne Kaouther Ben Hania avec Les filles d’Olfa et sénégalaise Ramata-Toulaye Sy avec Banel et Adama qui présentent leurs films en compétition. Dans la section Un certain regard, nous découvrirons des films du Soudan, du Maroc, du Congo.
Un pas de plus cette année vers la parité avec six films de réalisatrices en compétition officielle, dont quatre françaises.
Des cinéastes « incontournables » seront présents avec leurs films : Ken Loach avec The old oak, Nanni Moretti avec Il sol dell’avvenire, Aki Kaurismäki avec Fallen leaves, Hirokazu Kore-eda avec Monster, Nuri Bilge Ceylan avec Les herbes sèches, Wim Wenders avec Perfect days. Mais aussi le retour de grands cinéastes qui n’étaient pas venus à Cannes depuis plus de dix ans : Catherine Breillat avec L’été dernier et Jonathan Glazer avec The zone of interest.
N’oublions pas en hors compétition Martin Scorsese avec Killers of the flower moon, une adaptation d’un livre de David Grann sur les meurtres en série dont a été victime la communauté indienne osage dans les années 20. Dans ce film deux grands acteurs scorsésiens, jamais filmés ensemble, De Niro et Di Caprio.Et Pedro Alodovar avec Strange way of live
Après deux années post-covid, le Festival de Cannes retrouve son rythme de croisière (de Croisette) avec 50 000 accréditations, un record jamais battu. La demande serait-elle supérieur à l’offre ? A suivre… »
Philippe Cabrol