4 films pour accompagner vos quêtes intérieures
On le sait, les fins d’année sont souvent propices aux quêtes intérieures, à la redéfinition des envies, des besoins, des relations, des projets,…
Puis reviendra le printemps et les bourgeons, desquels surgiront on ne sait quelles fleurs tendres et éphémères, symboles du hasard, de l’aventure, de l’expérience…
En attendant, prenez le temps « d’inspecter » votre âme et de faire un bilan de votre année, voire de votre vie.
Je vous propose 4 films pour vous accompagner dans vos quêtes intérieures :
Winter break d’Alexandre Payne : Si Winter breaks était une chanson, elle serait de celles qui se jouent les soirs d’hiver au coin du feu. A. Payne séduit avec son trio de personnages mal assortis, contraints de passer les fêtes de Noël de 1970. Ce film réserve quelques belles interactions humaines avec la croisée inattendue de personnes seules que rien ne devait réunir et qui, chemin faisant, finiront par laisser une marque indélébile les uns sur les autres.
Fremont de Babak Jalali : le personnage central est une demandeuse d’asile afghane qui confectionne à longueur de journées des « fortune cookies » (ces petits gâteaux qu’on vous offre seulement dans les restaurants asiatiques et qui contiennent des messages supposément prémonitoires). Babak Jalali, amoureux du cinéma de Kaurismaki et de Jarmusch, conduit son récit sur un ton décalé, entre mélancolie et fable de l’absurde.
Past lives de Celine Song : ce film est un récit d’amour impossible d’une délicatesse et d’une subtilité inouïes. A 12 ans, Nora et Hae Sung sont amis d’enfance et amoureux. Les circonstances les séparent. A 20 ans, le hasard les fait se retrouver. A 30 ans, ils se retrouvent et sont confrontés à ce qu’ils auraient pu être et à ce qu’ils pourraient devenir.
Perfect days de Wim Wenders : Aussi discret, aussi mystérieux soit-il, on ne peut qu’aimer Hirayama, cet homme qui nous entraine dans son monde grâce à de petits riens qui prennent une importance capitale : regarder le soleil briller dans les feuilles des arbres, aller chercher un livre à la librairie, laver son linge au lavomatic ou se rendre aux bains publics. Et puis, dans ce quotidien que rien ne semble pouvoir bouleverser, des petits imprévus, des contretemps vont pourtant obliger Hirayama à s’ouvrir aux autres et nous faire entrevoir ce qui lui a fait préférer la solitude et apprécier la poésie des moments les plus simples de l’existence. Perfect days est un film en état de grâce, zen et lumineux, sur les infimes bonheurs de la vie quotidienne, qui parlera à chacun et qui invite à ne surtout pas négliger les petits riens qui font du bien.
Philippe Cabrol