Vivre, mourir, renaître

De retour du Festival de Cannes : présentation du film : Vivre, mourir, renaître

Depuis les années 1990 le cinéma français a mis en scène l’irruption du sida. En 1992, Cyril Collard réalisait Les nuits fauves qui était un hymne à la soif de vivre. En 2024, Gaël Morel signe avec Vivre, mourir, renaître, un film maîtrisé et bouleversant autour de trois personnages: Emma, Sammy et Cyril.

Vivre, mourir, renaitre », ces trois verbes ont une signification très forte et connotée dans cette œuvre. Le titre du film le suggère : de l’émulation d’un amour naissant, à une relation brûlante qui impose elle-même ses règles, de la dramatique apparition de la maladie jusqu’ à la reconstruction et l’apaisement de « ceux qui restent », malgré la douleur de l’absence.

Le cinéaste fait de cette histoire de « triangle « amoureux un magnifique portrait sur les variations de l’amour tout en montrant la jalousie, la peur, les risques liées à la maladie et ses conséquences. Gaël Morel porte un regard éminemment bienveillant sur ses trois héros.

« Le sida n’est pas un sujet de fiction en soi. Il est intéressant comme catalyseur ou stimulateur. Sammy, Emma et Cyril, se sont rencontrés pour d’autres raisons que la maladie : l’amour et le désir de s’aimer, déclare Gaël Morel à propos de son film.

Philippe Cabrol

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