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Joli joli

Analyse du film : Joli joli

Sortie le 25 décembre 2024 en salle | 1h 56min | Comédie musicale

De Diastème | Par Diastème, Alex Beaupain

Avec : Clara Luciani, José Garcia, William Lebghil

Ce film est un charmant OFNI ( objet cinématographique non identifié) qui n’a d’autre ambition que d’être un simple divertissement : une comédie, colorée, stylisée et légère qu’accompagnent dix-huit chansons inédites signées Alex Beaupain, une histoire d’amour entre un écrivain en panne d’inspiration, et une star montante du cinéma auxquels se mêlent un producteur de cinéma, une femme de ménage jalouse, un réalisateur de cinéma à Cinecittà et un acteur gay.

Le soir du réveillon du nouvel an 1977, Elias, un écrivain en panne d’inspiration, enfermé depuis 3 ans dans son appartement, décide de sortir. Dans un bar, il croise par hasard une jeune actrice de cinéma, Leonore, devenue célèbre. Ils passent la nuit ensemble, mais au petit matin l’actrice a la mauvaise idée de charger la femme de ménage, Myrette, de transmettre à Elias son numéro de téléphone. Celle-ci, jalouse, va le conserver, rompant ainsi l’élan des deux amoureux…

Après un générique fait de photos et de lettres rouges Joli Joli nous embarque dans un sorte de vaudeville mettant en scène un imbroglio amoureux entre un écrivain, une actrice, une femme de ménage (qu’on découvrira capable de tout faire : assistante, attachée de presse…), un producteur, une infirmière dealeuse et consommatrice de morphine et autres produits, un réalisateur, son acteur et amant, un ingénieur du son sexy, … Les changements de compagnon ou de compagne iront donc bon train, au fil des manigances, des arrangements ou des quiproquos.

Joli, Joli est une lettre d’amour à tout un pan du cinéma des années 70 dans lesquelles se déroule son intrigue.  Scénario classique de la comédie musicale romantique, l’histoire raconte avec des atouts qui englobe le film d’un charme irrésistible par la caractérisation des personnages, attachants et d’une tendresse dans ce que l’être humain a de plus beau, ou ce que le film raconte d’une époque aussi éclectique, colorée mais également difficile pour la condition des femmes ou des LGBT. Joli, joli  a la puissance émotionnelle des grandes œuvres musicales et s’inspire des œuvres musicales de Jacques Demy : Les parapluies de Cherbourg (1964) et Les demoiselles de Rochefort (1967). Il y a, au sein de récit, une fable à la condition humaine particulièrement belle, celle d’une quête de l’amour parfois complexe, douloureuse et tragique. Tous les amours y sont représentés : les âmes sœurs, les amours soudains les amours impossibles dans ce grand spectacle foudroyant de rires, de larmes et surtout de musiques. Car qui dit comédie musicale, dit musique.

Pour orchestrer la bande-originale de « Joli, joli », Alexandre Beaupain signe des titres qui illustrent en miroir les situations que vivent les personnages et traduisent leurs émotions intimes avec une grande justesse entre mélancolie, douceur et angélisme. Il a su capter toute la fragilité de l’âme humaine, sa sournoiserie autant que sa nostalgie, ses contradictions autant que sa volonté d’aimer et d’espérer.

Côté réalisation, Diastème et son équipe sont parvenus à donner vie aux années 70 dans un film chargé de couleurs et de vie. Ode à l’amour, cette comédie musicale au kitsch assumé est une gourmandise pour les yeux et les oreilles.

Philippe Cabrol

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