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C’est pas moi

Présentation du film : C’est pas moi

Sortie le 12 juin 2024 en salle | 0h 42min | Biopic, Drame

De Leos Carax | Par Leos Carax

Avec : Denis Lavant, Ekaterina Yuspina, Loreta Juodkaite

Festival de Cannes : « C’est pas moi », un film commandé à Leos Carax pour une exposition au Centre Pompidou qui n’a jamais eu lieu, figurait dans la sélection Cannes Première de la 77e édition du Festival de Cannes. Dans le cadre de cette exposition avait demandé au réalisateur de répondre en images à la question : où en êtes-vous, Leos Carax ?

Ce film ou plutôt court-métrage, de 40 minutes, est un montage parsemé de jeux de mots un bric-à-brac de collages, d’intertitres, d’extraits de films (tous ceux de Carax), d’images d’archives historiques et des vidéos d’actualités.

Le cinéaste tente de faire le point sur lui-même, sur son travail, sur l’époque.

Il se décrit un peu, en faisant un curieux parallèle avec Roman Polanski, petit de taille et juif comme lui. Il remonte à son enfance, à son histoire familiale. Il montre de vieilles photos en noir et blanc, évoque ses parents, parle de son père. Le film est un autoportrait où l’intime croise la grande Histoire, l’ombre du mal, les dictateurs, ceux d’hier et d’aujourd’hui – Bachar el-Assad, Poutine, Netanyahou.

On entend Barbara, Nina Simone, David Bowie, Léo Ferré. Et surtout il y a Godard, ainsi que Denis Lavant, son acteur fétiche surgit à tout moment.

Ce métrage est aussi et surtout, un exercice d’admiration : sur la magie du cinéma muet (L’aurore de Murnau), de la musique et des voix. Il y a bien l’Histoire, l’Histoire du cinéma, son histoire à lui, Leos Carax (cinéaste secret, personnalité impénétrable, ce réalisateur a toujours mis en scène la rareté de sa production. Six longs-métrages seulement en 37 ans (de Boy meets girl en 1984 à Annette en 2021), les histoires des autres.

Le cinéaste nous montre le cinéma, et des références, des scènes qu’on ne reconnaît pas mais qui ravissent, des classiques, des icônes du septième art.

Avec ce film patchwork, des élucubrations anarcho-burlesques, Leos Carax nous offre un maelström d’images étranges et captivantes qui sonne comme un requiem et une ode à la vie.

Philippe Cabrol

#analysedefilm #cinema #FestivaldeCannes2024

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