FESTIVAL DE CANNES 2025 : LA SELECTION DE L’ACID
Voilà trois décennies déjà que l’ACID programme une section parallèle au Festival de Cannes afin de mettre en lumière d’autres cinématographies que les sélections officielles – projetées en compétition au Palais des Festivals, à la Quinzaine des cinéastes et à la Semaine de la Critique ; et de dévoiler des œuvres plus étranges, plus étonnantes.
Véritable laboratoire de films audacieux, l’ACID a cela d’original qu’elle est la seule section cannoise dont les films sont sélectionnés par des cinéastes uniquement. Cette année encore, ce sont donc une quinzaine de cinéastes-programmateurs qui visionnent plusieurs centaines de films avant d’en sélectionner une dizaine. D’où son nom, un acronyme de ‘Association du cinéma indépendant pour sa diffusion’. Cette année, ils ont visionné plus de 650 long-métrages.
La sélection de l’Acid 2025 :
• L’Aventura de Sophie Letourneur, film d’ouverture
• La Couleuvre Noire de Aurélien Vernhes-Lermusiaux
• Drunken Noodles de Lucio Castro
• Entroncamento de Pedro Cabeleira
• Laurent dans le vent d’Anton Balekdjian, Léo Couture et Mattéo Eustachon
• A Light that never goes out de Lauri-Matti Parppei
• Nuit Obscure – Ain’t I a Child de Sylvain George
• Put your Soul on your Hand and Walk de Sepideh Farsi
• La Vie après Siham de Namir Abdel Messeeh
LA SELECTION DE LA QUINZAINE DES CINEASTES
1605 longs métrages, 2534 courts et moyens métrages visionnés
Ce sont 18 longs qui seront montrés sur la Croisette. Une sélection difficile, d’où ressortent le film d’ouverture, Enzo, coréalisé par Laurent Cantet (décédé en 2024) et Robin Campillo, La Danse des renards avec Samuel Kircher en premier rôle, histoire d’amitié dans l’univers de la boxe en Belgique, le film de Louise Hémon, L’engloutie avec Galatea Bellugi situé dans les Hautes Alpes à la fin du XIXe siècle. On découvrira aussi Lucky Lu, film américain parlant de l’immigration chinoise à New York, le documentaire ukrainien Militantropos qui ramène des images inédites de villages sous les bombardements, un premier film chinois Girl on Edge, thriller psychologique dans le milieu du patinage artistique. A noter aussi The President’s Cake film irakien, désigné comme « une petite pépite », qui se déroule sous le régime de Saddam Hussein, avec des enfants comme héros, le premier film japonais Brand New Landscape de Yuiga Danzuka sur les retrouvailles d’une famille, Les Filles Désir de Prïncia Car, avec des acteurs non professionnels marseillais, en moniteurs de centre aéré.
On attendra beaucoup du film d’animation canadien La Mort n’existe pas de Felix Dufour Laperrière, façon roman graphique, du film japonais Kokuho grande fresque de près de 3 heures, qui s’étend sur un demi-siècle, du nouveau film d’Anthony Cordier Douches froides avec Laurent Lafitte, Ramzy Bedia, Elodie Bouchez, Noéé Abita… et intitulé Classe moyenne. A surveiller de près également le mélodrame mystérieux signé Christian Petzold Miroirs N°3 avec de nouveau Paula Beer, Dangerous Animals film américain de Sean Byrne en séance spéciale pour un survival avec des surfeurs, le nouveau Thomas Ngijol Indomptables comédie policière camerounaise , le français Que ma volonté soit faite, film d’horreur dans le milieu agricole avec Roxane Mesquida, mais aussi une comédie loufoque et romantique signée de la canadienne Anne Emond intitulée Amour Apocalypse. Enfin, c’est un premier long américain, Sorry Baby d’Eva Victor, remarqué à Sundance, dans lequel une jeune femme se reconstruit et qui s’inscrit dans des débats très contemporains, qui fera cette année la clôture.
LONGS METRAGES
Film d’ouverture : Enzo de Laurent Cantet, réalisé par Robin Campillo
LA DANSE DES RENARDS (The Foxes Round) de Valéry Carnoy – premier long métrage
LA MORT N’EXISTE PAS (Death Does Not Exist) de Félix Dufour-Laperrière
L’ENGLOUTIE ( The girl in the snow) de Louise Hémon- premier long métrage
KOKUHO de Lee Sang-il
LUCKY LU de Lloyd Lee Choi – premier long métrage
MILITANTROPOS de Yelizaveta Smith, Alina Gorlova & Simon Mozgovyi
GIRL ON EDGE (Hua yang shao nv sha ren shi jian) de Jinghao Zhou – premier long métrage
CLASSE MOYENNE (Middle Class) d’Antony Cordier
MIROIRS No. 3 (Mirrors No.3) de Christian Petzold
LES FILLES DÉSIR (The Girls We Want) de Prïncia Car – premier long métrage
DANGEROUS ANIMALS de Sean Byrne
AMOUR APOCALYPSE (Peak Everything) d’Anne Émond
THE PRESIDENT’S CAKE (Mamlaket al-Qasab) de Hasan Hadi – premier long métrage
INDOMPTABLES de Thomas Ngijol
BRAND NEW LANDSCAPE (見はらし世代) de Yuiga Danzuka – premier long métrage
QUE MA VOLONTÉ SOIT FAITE de Julia Kowalski
SORRY, BABY d’Eva Victor – premier long métrage – film de clôture
COURTS ET MOYENS METRAGES
+10K de Gala Hernández López
LOYNES de Dorian Jespers
NERVOUS ENERGY de Eve Liu
BREAD WILL WALK (Le pain se lève) de Alex Boya
LA MORT DU POISSON d’Eva Lusbaronian
CŒUR BLEU (Blue Heart) de Samuel Suffren
THE BODY de Louris van de Geer
BEFORE THE SEA FORGETS de Ngọc Duy Lê
KARMASH (کرمش) d’ Aleem Bukhari
WHEN THE GEESE FLEW d’Arthur Gay
A noter plusieurs nouveautés cette année, à l’image du Brésil qui arrive en tant qu’invité d’honneur – le premier d’une longue série, et la remise d’un nouveau prix, le Prix Alpine, qui est décerné cette année au réalisateur français Thomas Cailley. Cette nouvelle récompense revient aux cinéastes qui brisent les codes afin de définir de nouvelles formes et de nouvelles voies cinématographiques, en France et à l’international.
Philippe Cabrol
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